30 septembre 2008
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Bien le bonjour, amis voyageurs et fidèles hôtes ! Voici ce jour le début d'un texte parmi les plus pittoresques de mon disque dur. En espérant qu'il vous plaise ! bien à vous,
Noune.
Il était paisiblement endormi au soleil, c'était l'heure de la sieste, quand un objet insolite tomba directement sur ses genoux. Un oeuf. Mais pas n'importe lequel, non, pas un de ces oeufs anonymes rangés égalitairement dans des boîtes de carton bleu ou gris, pas un de ces oeufs datés du jour de ponte, comme il est écrit sur lesdites boîtes. Cet oeuf-là était bien vivant, on sentait qu'il avait quelque chose de véritable. Un vrai oeuf, doté d'une identité remarquable. Un oeuf de poule, sans aucun doute, avec sa coquille d'un beige reconnaissable et sa taille adéquate ; si cet oeuf avait été un oeuf de supermarché, on l'aurait désigné sous l'appelation d' "oeuf de taille moyenne".
Or donc, il se retrouva du jour au lendemain à la charge d'un oeuf, qu'une inconnue lui avait abandonné. Pensez donc si il était embarrassé, lui qui n'avait seulement jamais élevé un chien ! Qu'allait-il bien pouvoir faire de cette jeune vie, si soudainement déposée sur ses genoux, laissée avec tant d'insouciance à un homme dont assurément l'on ne savait rien, sinon peut-être qu'il appréciait de faire la sieste au soleil un dimanche après-midi, comme tant d'autres individus parcourant la planète et le temps, individuellement, indéfiniement, et même insimultanément ?
Pourquoi donc l'avait-on, lui, plutôt qu'un de ces autres, investi de cette lourde tâche, à savoir, prendre soin de cet oeuf ? Lui qui ne connaissait rien non plus qu'aux hommes ou aux chien, des oiseaux. Tout juste si, fort de son expérience culinaire, il avait reconnu la nature de celle qui l'avait créé (l'oeuf, pas lui, qui savait parfaitement qui étaient ses parents, et se rendait bien compte de leur irréversible humanité ). Mais toute une réflexion ne put lui apporter la réponse à ses questions. Bien sûr, il aurait très bien pu le laisser là, tout bonnement, ou bien décider d'en faire son dîner. Mais on n'envisage pas telles monstruosités irresponsables lorsqu'on est un homme comme lui. Peut être le choix de ses genoux n'était-il pas si hasardeux que cela, après tout. Peut-être était-il bien connu pour sa bonhommie, mot qui d'ailleurs lui avait déjà maintes fois été attribué, sans qu'il le sache. Il avait trop de scrupules pour oser réduire à néant la confiance qu'on lui accordait en le désignant comme tuteur. Il finit par prendre une bonne décision, en homme d'expérience qu'il était.
Noune.
Il était paisiblement endormi au soleil, c'était l'heure de la sieste, quand un objet insolite tomba directement sur ses genoux. Un oeuf. Mais pas n'importe lequel, non, pas un de ces oeufs anonymes rangés égalitairement dans des boîtes de carton bleu ou gris, pas un de ces oeufs datés du jour de ponte, comme il est écrit sur lesdites boîtes. Cet oeuf-là était bien vivant, on sentait qu'il avait quelque chose de véritable. Un vrai oeuf, doté d'une identité remarquable. Un oeuf de poule, sans aucun doute, avec sa coquille d'un beige reconnaissable et sa taille adéquate ; si cet oeuf avait été un oeuf de supermarché, on l'aurait désigné sous l'appelation d' "oeuf de taille moyenne".
Or donc, il se retrouva du jour au lendemain à la charge d'un oeuf, qu'une inconnue lui avait abandonné. Pensez donc si il était embarrassé, lui qui n'avait seulement jamais élevé un chien ! Qu'allait-il bien pouvoir faire de cette jeune vie, si soudainement déposée sur ses genoux, laissée avec tant d'insouciance à un homme dont assurément l'on ne savait rien, sinon peut-être qu'il appréciait de faire la sieste au soleil un dimanche après-midi, comme tant d'autres individus parcourant la planète et le temps, individuellement, indéfiniement, et même insimultanément ?
Pourquoi donc l'avait-on, lui, plutôt qu'un de ces autres, investi de cette lourde tâche, à savoir, prendre soin de cet oeuf ? Lui qui ne connaissait rien non plus qu'aux hommes ou aux chien, des oiseaux. Tout juste si, fort de son expérience culinaire, il avait reconnu la nature de celle qui l'avait créé (l'oeuf, pas lui, qui savait parfaitement qui étaient ses parents, et se rendait bien compte de leur irréversible humanité ). Mais toute une réflexion ne put lui apporter la réponse à ses questions. Bien sûr, il aurait très bien pu le laisser là, tout bonnement, ou bien décider d'en faire son dîner. Mais on n'envisage pas telles monstruosités irresponsables lorsqu'on est un homme comme lui. Peut être le choix de ses genoux n'était-il pas si hasardeux que cela, après tout. Peut-être était-il bien connu pour sa bonhommie, mot qui d'ailleurs lui avait déjà maintes fois été attribué, sans qu'il le sache. Il avait trop de scrupules pour oser réduire à néant la confiance qu'on lui accordait en le désignant comme tuteur. Il finit par prendre une bonne décision, en homme d'expérience qu'il était.